La baisse inéluctable des taux d’intérêt des livrets d’épargne
L’inflation actuellement en chute libre est le principal facteur de cette évolution. Ainsi, la révision des taux prévue pour le 1er février 2025 risque d’entraîner une baisse notable de ces rendements.
Ce phénomène est dû au ralentissement de l’inflation et à la baisse des taux interbancaires, qui rendent l’ajustement des taux des livrets incontournable. Un changement qui ne manquera pas d’affecter les épargnants.
Inflation et taux des livrets : une relation symbiotique
L’inflation, ayant chuté à 1,2 % sur un an en septembre 2024, joue un rôle central dans la détermination des taux d’intérêt des livrets d’épargne réglementés. Le taux du LEP, par exemple, est directement ajusté en fonction de l’évolution de l’inflation sur les six mois précédant sa révision.
De ce fait, pour le 1er février 2025, l’inflation moyenne entre juillet et décembre 2024 servira à recalculer le taux. Avec une inflation moyenne de 1,7 % durant cette période, il est probable que ce taux, actuellement de 4 %, soit revu à la baisse. Si la tendance se maintient, le LEP pourrait voir son rendement s’effondrer à environ 1,7 %, un véritable coup dur pour les épargnants ayant jusque-là bénéficié de taux attractifs.
Le Livret A : moins touché mais pas à l’abri
Contrairement au LEP, le Livret A est moins affecté directement par l’inflation. Son taux d’intérêt est basé sur une formule tenant compte à la fois de l’inflation et des taux interbancaires (€STR). Ces derniers, influencés par les politiques monétaires de la Banque centrale européenne (BCE), ont également commencé à baisser suite aux récentes décisions de la BCE d’abaisser ses taux directeurs.
Sur les six derniers mois de l’année 2024, la moyenne des taux interbancaires devrait se situer autour de 3,45 %. Combinée à l’inflation, cela pourrait entraîner un taux de 2,6 % pour le Livret A à partir de février 2025. Bien que ce taux soit plus modéré que celui du LEP, il est tout de même en baisse par rapport aux précédentes périodes de révision.
Possibles interventions gouvernementales pour minimiser l’impact
Malgré les prévisions actuelles d’une baisse des taux, il se peut que le gouvernement intervienne pour atténuer cette chute, en particulier pour le LEP. Étant destiné aux ménages les plus modestes, ce produit d’épargne bénéficie souvent d’une attention particulière.
Lors des précédentes révisions, le taux du LEP avait été maintenu à des niveaux supérieurs à ceux calculés, grâce à des interventions de la Banque de France et du ministère des Finances. Un scénario similaire pourrait se reproduire en février 2025, avec un maintien du taux à 3,5 %, offrant ainsi une certaine stabilité aux épargnants modestes.
Voici quelques points clés à retenir :
- Les taux du Livret A et du LEP sont en baisse.
- L’inflation et les taux interbancaires sont les principaux facteurs de cette baisse.
- Le gouvernement pourrait intervenir pour limiter l’impact de cette baisse sur les épargnants.