Le défi du déficit public pour le futur gouvernement
Plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour tenter de le résorber, mais la crainte grandissante est que le futur gouvernement soit forcé d’adopter un régime d’austérité.
La Cour des comptes a récemment publié un rapport soulignant la nécessité d’une réduction résolue du déficit public. Bien que des solutions aient été explorées, le chemin est encore long. Le futur gouvernement pourrait être amené à instaurer un régime d’austérité afin de poursuivre les efforts entrepris par le gouvernement actuel.
Une situation budgétaire préoccupante
La situation budgétaire actuelle est alarmante. C’est pourquoi la Cour des comptes appelle à des efforts conséquents pour réduire le déficit public et ramener la dette sur une trajectoire descendante. Elle qualifie l’année 2023 de « très mauvaise » pour les finances publiques, avec des répercussions prévues pour 2024 et au-delà.
Le déficit de la France s’élève à 154 milliards d’euros par rapport à l’année précédente, soit 0,7 point de PIB. Il dépasse de 0,6 point les prévisions du gouvernement.
Les recommandations de la Cour des comptes
La dette publique, estimée à 3 100 milliards d’euros, représente environ 110 points de PIB, soit une augmentation de plus de 700 milliards par rapport à son niveau pré-crise du Covid. La Cour des comptes insiste sur la nécessité de donner plus de crédibilité aux objectifs pour 2024, qui nécessitent des économies et des augmentations de prélèvements.
Il est crucial de ramener le déficit en dessous de 3% et de mettre la dette publique sur une trajectoire décroissante. Cela est déjà prévu dans le programme de stabilité actuel, mais doit être entrepris sur la base de prévisions plus réalistes et crédibles.
Les promesses des partis politiques face à la réalité économique
Les promesses faites par les partis politiques lors de la campagne législative pourraient s’avérer coûteuses. Par exemple, le Nouveau Front Populaire prévoit une augmentation de 10% du point d’indice utilisé pour le calcul du salaire des fonctionnaires.
Ensemble pour la République a promis de supprimer les droits de mutation à titre onéreux pour certains jeunes accédant à la propriété de leur résidence principale. Cependant, d’autres promesses électorales pourraient alourdir la facture, comme l’augmentation de l’impôt sur le revenu pour les plus riches, la hausse des droits de mutation à titre gratuit pour les patrimoines les plus élevés, le rétablissement de l’ISF et une loi de lutte contre les fraudes sociales et fiscales.
Résumé des points clés
- Le futur gouvernement pourrait être forcé d’adopter un régime d’austérité
- La situation budgétaire actuelle est préoccupante
- Les recommandations de la Cour des comptes pour résoudre le problème
- Les promesses coûteuses des partis politiques