Le déclin du prix de l’essence
Le tarif du gazole est même descendu à 1,50 euro le litre dans certaines stations-service françaises, et le litre de sans plomb 95 se rapproche de 1,70 euro. Cette tendance à la baisse est étroitement observée par les Français, notamment à cause de son impact considérable sur le budget.
Alors, est-ce une baisse durable ou simplement un phénomène temporaire ? La réponse à cette question a un effet direct sur l’économie des ménages.
Les causes de cette baisse des prix
La raison principale de cette chute des prix est la baisse du coût du baril de Brent, qui sert de référence sur les marchés mondiaux. Bien qu’il ait repris un peu de valeur ces derniers jours, son prix a en effet baissé de près de 10 dollars ces six derniers mois.
Le Brent est un type de pétrole brut, donc non raffiné, et sa qualité le rend idéal pour être facilement raffiné et utilisé comme carburant. Ces dernières semaines, un baril de Brent (soit 159 litres) s’échangeait pour un peu plus de 71 dollars, soit environ 65 euros.
L’influence du ralentissement de la croissance chinoise
Plusieurs facteurs ont contribué à cette baisse des prix. L’un des plus importants est le ralentissement de la croissance en Chine, l’un des plus grands consommateurs de pétrole. En raison de la crise immobilière, du surendettement des administrations locales et de la surproduction industrielle, l’économie chinoise est actuellement en difficulté.
Les marchés anticipent donc une baisse de l’activité économique, ce qui entraîne une diminution de la demande de pétrole.
L’euro gagne du terrain face au dollar
Dans le cas de la zone euro, il faut également considérer le taux de change euro-dollars. L’euro ayant gagné du terrain depuis son point bas fin 2022, et une nouvelle dynamique positive se dessine depuis avril. Les barils de Brent étant échangés en dollars, cette appréciation donne un meilleur pouvoir d’achat aux acheteurs de la zone euro.
Une baisse des prix du pétrole durable?
Le prix du pétrole est soumis à un contexte économique complexe. Il est à noter que cette baisse est relative, il y a quatre ans, le prix d’un litre de gazole tournait autour de 1,25 euro. Ce même litre de gazole coûtait à peine plus d’un euro en 2016. Même si l’on peut rêver d’un retour à ces tarifs, ces niveaux semblent difficilement atteignables.
Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) cherchent à stabiliser le prix du baril entre 80 et 90 dollars, ce qui impliquerait une hausse du prix actuel. Pour cela, ils limitent leur production depuis plusieurs années. Toutefois, certains de ces membres comme l’Arabie Saoudite ne souhaitent plus réduire leur production, car ils dépendent très fortement du revenu du pétrole.
- L’augmentation de la production des pays non membres de l’OPEP.
- Le ralentissement de la demande dû au ralentissement de la croissance chinoise.
- L’appréciation de l’euro par rapport au dollar.
- La volonté des pays de l’OPEP de stabiliser le prix du baril.