Augmentation continue des dépenses étudiantes
Sans surprise, les dépenses augmentent pour une autre année consécutive. Le coût de la rentrée est estimé à 3 157 € pour un étudiant non boursier en métropole, 4 395 € dans les territoires ultra-marins et jusqu’à 5 832 € pour les étudiants étrangers.
Plusieurs éléments contribuent à cette hausse. Les frais d’inscription à l’université ont augmenté de 2,9 %, la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) de 3 %, et les coûts de logement de 2,5 %. Ces augmentations cumulées constituent un poids financier considérable pour les étudiants.
Le logement : un fardeau financier
Les frais de vie courante s’élèvent à 1 181 € en province et à 1 402 € en Île-de-France. Les disparités géographiques sont notables. Par exemple, le coût de la vie étudiante est le plus élevé à Paris avec 1 563 € contre 1 012 € à Limoges. En dehors de la région parisienne, Nice est la ville la plus chère en France métropolitaine.
En plus de ces coûts, trouver un logement est une tâche complexe pour les étudiants. Ceux qui ont recours à la garantie Visale de l’État sont souvent discriminés par les propriétaires. Le manque d’accessibilité aux logements du CROUS est également un problème. En effet, il y a seulement 1 logement CROUS pour 17 étudiants.
Des frais supplémentaires souvent ignorés
Au-delà des coûts de rentrée, les étudiants se retrouvent souvent obligés d’acheter du matériel ou des livres pour suivre leurs études. Ces dépenses imprévues peuvent rapidement s’accumuler et peser sur leur budget. Par exemple, un professeur peut demander aux élèves d’acheter un livre spécifique pour son cours, souvent coûteux.
Les licences de logiciel peuvent aussi constituer une dépense importante. Pas toujours fournies par les universités, elles sont pourtant essentielles pour le bon déroulement de l’année universitaire. Les étudiants se retrouvent donc contraints d’acheter du matériel supplémentaire pour ne pas être désavantagés.
Augmentation des inégalités dans l’accès aux études supérieures
La hausse du coût de la vie étudiante risque d’aggraver les inégalités dans l’accès aux études supérieures. L’Observatoire des inégalités a constaté que l’accès aux études supérieures a augmenté depuis les années 1960, favorisant davantage les enfants de cadres et professions intermédiaires.
En effet, pour les enfants nés entre 1991 et 1995, 72,6 % des enfants de cadres et professions intermédiaires ont eu accès aux études supérieures contre seulement 41,1 % pour les enfants d’ouvriers ou d’employés. Cette différence de 31,5 points est frappante et soulève des questions sur l’impact de la hausse du coût de la vie étudiante sur l’accessibilité des études supérieures.
Quelques conseils pour faire face à cette situation :
- Rechercher des bourses d’enseignement supérieur sous conditions de ressources
- Explorer l’aide au mérite pour les étudiants ayant obtenu la mention très bien au baccalauréat
- Envisager d’autres types d’aides financières disponibles